LA PASSION DE LA POÉSIE

MES DEUX SOCIÉTES

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Mon livre Mes Deux Sociétés

 

reflète les expériences que j’ai rencontrées au cours de ma vie

 

en France et aux États-Unis. Ce sont des expériences personnelles.

 

Les événements du 11 septembre 2001 aux États-Unis

 

et du 13 novembre 2015 en France m’ont profondément touchée.

 

J’ai ressenti la peine de mes deux pays.

 

 

Extrait :

 

Les maisons vides

 

 

Lors d’un voyage en train

À travers la France un froid matin

Je regardais avec tristesse

Toutes ces petites maisons en pleine détresse.

 

Certaines en ruine ajoutait au paysage déjà désolé

Qui sans cet abandon pourrait être un havre de paix

Ces villages endormis et presque morts

Ne demande qu’un peu d’essor.

 

Il fut un temps où toutes ces maisons avaient des habitants;

Des maraîchers, des fermiers, des boulangers,

Des mécaniciens des coiffeurs, des enfants;

Toutes ces familles ensemble unis

Aux villages donnaient la vie.

 

Dans un passé

Si proche qu’on peut presque le toucher

Ces villages et ces maisons avaient une vie

Qui au cours des ans s’est évanouie.

 

 

Sans domicile fixe

 

 

Les migrants sans domicile fixe, nous connaissons;

Mais les autres, qui sont donc?

Ils sont Français, Espagnols, Américains et beaucoup d’autres.

Je ne peux les nommer tous, ils sont trop nombreux.

 

Ils sont citoyens de leur pays

Ce pays qui les a bannis

Ignorés, marginalisés depuis trop longtemps

 En les traitant d’errants.

 

Ce malheur n’est pas nouveau

Mais pour les nations, les reconnaître était trop

Maintenant ils deviennent de plus en plus nombreux

Et ils sont devenus des gueux.

 

Qui sont-ils vraiment, ces déchus, ces oubliés?

Revenus de la guerre, des militaires égarés;

Des malades mentaux, des alcooliques

Des affligés chroniques.

 

Des chômeurs, des drogués, des repris de justice

Des gens ignorés perdus dans leurs vices;

Des incapables, des paumés, des dépressifs

Mais qui sont tous ces passifs?

Il y a dans le monde des milliers de maisons abandonnées

Par ses habitants délaissés

Des églises vides ou personne ne prient

Les religions bien longtemps évanouies.

 

Des usines, des magasins, des commerces, des ateliers

Tous fermés

Ou seuls les chats trouvent un toit

Qui aux SDF pourrait devenir un chez-soi.

 

Et cependant, des millions sont dépensés

Dans les palais des rois et des présidents privilégiés

Et je pense aux manants

Dehors, dans des boîtes en carton, dans le vent.

 

Dans ma petite ville de Floride, à l’abri du grand froid

Je me considère privilégiée d’avoir un toit

Et un réfrigérateur remplit de nourriture

Ce confort sans luxe me rassure.

 

Dans le nord des États-Unis

Depuis le début de l’hiver brutal sont morts de nombreux sans-abri

Ignorés, délaissés, les trottoirs, encombrant

Dans l’indifférence complète de leur gouvernement.

 

 

 



22/01/2022
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